29 sept. 2008

Gourmandise!

bristol


Hier après-midi, pendant que d'autres se doraient les poils au soleil couchant, je décompressais en faisant la cuisine, plus précisément de la pâtisserie. Ça faisait longtemps! Après avoir enfourné un cake à la courge "butternut" (légume faisant partie de notre butin du marché bio de la semaine dernière) et aux épices d'après Cléa (bénie sois-tu, ce cake est une merveille!), je me retrouve avec tout plein de poires très mûres et aucune envie de toutes les manger d'ici au soir.

Qu'à cela ne tienne. Poire + chocolat = très bon mélange, soyons fous, osons improviser.

[J'ose ici une petite digression. Jusqu'à ce que je "fréquente" les blogs de cuisine sur le net, jamais au grand jamais je ne me permettais la moindre liberté par rapport à une recette écrite. Mon (petit) côté psycho-rigide des consignes sûrement. Mais depuis que je lis des blogs comme ceux de Cléa ou de Valérie, un déclic s'est produit. J'osais prendre des libertés avec les recettes, mazette! Et ce dimanche après-midi-là, je me suis lancée plus loin encore... J'ai inventé une variante de ma recette de gâteau préféré. Je n'en reviens toujours pas!]

Je vous livre donc cette recette, pasque je suis pas peu fière et que ça me fait plaisir!

Il vous faut:
- 200g de farine
- 200g de sucre brun
- 4 petits oeufs
- 200g de choc de ménage
- 120g de beurre
- 2 poires (Williams, c'est les meilleures ;-))
- 1 cuillère à thé rase d'épices à pain d'épices
- 1 cuillère à café de bicarbonate de soude (ma poudre à lever à tout faire)

Mélanger tout ce qui est sec; casser le choc et le mettre à fondre à feu doux avec le beurre.

Se dire que ça sent super bon dans la toute petite cuisine.

Casser les oeufs, les ajouter au mélange sec. Remuer, se dire que ça colle mais tant pis.

Eplucher les poires, enlever les pépins, la mouche et la tige. Avoir les mains collantes et en mettre partout.

Se dire qu'un tablier ça aurait été bien aussi.

Couper les poires en petits cubes, les ajouter à l'appareil.

Ajouter enfin le beurre et le choc fondu. Remuer bien le tout.

Verser dans un moule beurré ou sulfurisé, lécher le saladier et la spatule.

Enfourner au milieu du four préchauffé à 180° C pour environ trente minutes. Sortir quand une lame de couteau enfoncée au milieu en ressort sèche.

Laisser refroidir sur une grille.

Déguster tiède avec une boule de glace vanille si vraiment on a envie d'en rajouter, ou froid, juste comme ça.

Redites-moi si vous avez aimé!

poire + choc + épices

28 sept. 2008

Montée

Atelier


:: Ceci est un texte écrit il y a une semaine et demi... L'automne est bel et bien là à présent!::

Lors de mon passage à vélo, de retour du boulot pour aller chercher la voiture, les bouchons se forment déjà. Vu leur ampleur, j'embraie sur le plan B, attaque la montée par les petites routes. En 5 minutes, me voici hors de la ville, le lac en contrebas, je traverse une campagne presque automnale. Paysage fumé, des nuages bas s'accrochent aux tiges hirsutes des champs moissonnés. Dans la forêt, les roux sont encore trop timides pour s'exprimer clairement, les sous-bois hésitent entre deux camaïeux, mais je sens que c'est bientôt les bruns qui l'emporteront. En quelques épingles à cheveux, me voici à 1136 m. d'altitude sur un replat plongé dans les nuages. Doux infini cotonneux, sans horizon, univers de tous les possibles. Ça et là, des moutons surgissent en bord de route. Petites incarnations concrètes de cette atmosphère d'ouate, j'ai envie de m'arrêter-là pour sentir la laine rêche sous ma paume. Mais la course est loin d'être finie, concentrée, je gère mes virages tout en laissant ma pensée vagabonder dans ce décor si familier.

Au fond d'une petite vallée, une mini plaine parsemée de bosquets de bouleaux, de tourbières me fait penser à une de ces barques à fond plat. Je bifurque pour suivre la ligne du train rouge, au bord du chemin les vaches tendent leur museau vers les fermes qui ponctuent ma route. Chères petites mères, c'est bientôt l'heure de la traite, le paysan viendra les chercher sous peu. Vie rurale que je ne connais pas, moi la fille des villes. Et là, un évidence, pensée qui s'impose à moi sans ambages: je ne tiendrai pas à ce rythme pendant encore une année. Je me donne 9 mois, le temps de finir la saison du club de conférences vers lequel je roule ce soir-là, et basta. A ce moment-là j'aurais remboursé ma dette, je n'aurai donc plus besoin de ce job supplémentaire. Je me concentrerai alors (en marge de mon travail principal dans le bureau de trad.) sur la création.

D'ici là, on verra bien, mais je ne me mets plus rien dessus, ça suffit, j'ai bien assez à faire comme ça.

Une dernière petite montée et c'est la grande descente vers les 1000 m. d'altitude et cette ville que j'aime mais qui ne me manque pas encore.

Durant notre dernier voyage, Mr D et moi avons bien réfléchi. Nous avons trouvé une solution qui nous comblerait tous les deux, c'est notre projet commun pour l'avenir. Un jour je vous en parlerai. Mais pas tout de suite. Il nous manque encore trop de pièces du puzzle.

23 sept. 2008

Samedi

ruisseau


Avant-dernier jour de l'été.

Marché bio, rempli le panier en osier de légumes et sirops, quelques fromages et du pain...

automne


Petite expédition au bord du Doubs, à Goumois. Une lumière de rêve. Croisé deux chevreuils.

lumière


Week-end hors du temps. Souffler, un peu.

Plus d'images par ici...

18 sept. 2008

(:::)

Wild cat


::::::: J'écris pas mal ces temps, mais pas forcément sur notre voyage... Alors il se peut fort que deux-trois notes plus décousues atterrissent par-ci par-là ces prochains jours... En attendant ne manquez pas les photos sur mon Flick'r et celui de Mr. D! ::::::::

Besoin d'une nouvelle feuille de papier vierge, envie de faire table rase des boulets que je traîne depuis trop longtemps. Un processus est en route, mais j'ai l'impression de freiner les choses. Simplifier, purifier, éclaircir. Il y a trop, je me suis mis trop de choses sur le dos. Il faut que j'élague, je veux y voir plus clair, respirer, enfin! Trier. Faire des choix. Renoncer. Avancer. Exprimer. Qu'est-ce qui compte vraiment? Vivre, profiter, respirer, créer. Ce qui est beau. Ce qui fait rêver. M'évader, une des choses qui me fait le plus de bien. Se relaxer. Un bon bain peut-être? Ou mieux, quelques heures aux bains! Bonne idée. Ce week-end, je l'aurai bien mérité. Se projeter en avant, un peu trop. Etre dans l'instant, souvent difficile pour moi.

Near Sao Jorge

15 sept. 2008

Un long voyage

Portuguese sunrise


Cette photo est de Mr Callahan...

48h. C’est le temps qu’il a fallu pour arriver là-bas. Nous sommes partis à 13h de chez nous le samedi, et nous sommes arrivés à 13h le lundi à Lisbonne. Mais ce fût un voyage en plusieurs étapes… D’abord Bâle, d’où nous avons pris le TGV de l’Est dimanche matin et où nous avons passé la nuit chez un Couchsurfer adorable. Puis Paris, bien sûr, où les 4 heures d’attente entre 2 TGV ont étés mises à profit pour bavasser avec Timy, un de mes meilleurs amis, rencontré lui aussi grâce au couchsurfing, et qui nous a rejoint pour un pique-nique improvisé aux Halles, tout embué qu’il était de sa soirée de la veille… Posés sur la pelouse en face de St-Eustache (un de mes endroits préférés dans Paname, allez savoir pourquoi…), on a refait le monde pendant quelques heures, petite parenthèse enchantée et non-climatisée entre deux traversées de la France. Promesse d’une venue imminente en Suisse, pour y rester peut-être?

Puis direction Paris-Montparnasse, un dernier passage chez les dames pipi pour être sûrs de trouver des toilettes propres avant 6 heures de train. Un TGV qui transperce la France de Paris à Irùn, des paysages plutôt monotones au début, puis le soleil qui se couche, et l’océan, enfin, entre Bayonne et St Jean de Luz.

Arrivés à Irùn (le souvenir d’un autre arrêt dans cette ville, il y a exactement 10 ans (la vache, 10 ans quoi!) se fait plus vivace. Nous étions alors en route pour le Paìs Vasco avec le cirque. Une tournée mémorable…), le douanier espagnol nous fait un caca nerveux à cause de l’Opinel glissé dans notre sac à pique-nique. Oui, entre la France et l’Espagne, à la gare, on aura dû passer les bagages aux rayons X (mais pas de portique détecteur de métaux ni fouille pour nous !), et paraît-il qu’il est interdit de voyager avec un couteau! Nous ne sommes pourtant pas en avion, il me semble nettement plus difficile de détourner un train… Devant l’insistance du douanier à me faire la morale en espagnol, je m’énerve un peu, m’embrouille la langue et tente vainement de lui expliquer que « c’est bien gentil que vous nous laissiez EXCEPTIONNELLEMENT le couteau pour cette fois, mais quand on reviendra dans 7 jours, vous allez faire quoi ? Je vais vraiment me le faire confisquer à ce moment-là ? Je préfère encore que vous le preniez contre cette pseudo-quittance et que vous me le rendiez quand je repasserai la frontière ici-même dans une semaine…» Peine perdue, le jeune homme me laisse hostilement l’objet du délit, et nous n’en entendrons plus parler de tout le voyage, même au retour…

Dans le train, compartiment couchettes. A 6 les couchettes. 3 couples donc, des hollandais frisant la cinquantaine, des français frisant la vingtaine et nous, petits suisses frisant la vingt huitaine (si je veux d’abord!). Une nuit ponctuée des ronflements du gros monsieur et des arrêts dans des gares dont nous ne verrons pas le nom. Un réveil par le contrôleur vers 7h, juste bien pour profiter du lever de soleil sur la campagne portugaise. Le Portugal, « déjà » ? Pas vu passer l’Espagne… Un désert aride s’offre à nos yeux, des constructions de pierres que la nature a bien voulu échafauder, des arbustes, des petits arbres, des buissons, et quelques moutons aussi. Très peu de villages. Quelques bergeries, fermes, entrepôts, et tous ont l’air abandonnés. Les premiers bâtiments délaissés d’une longue série, mais nous ne le savons pas encore.

Les dernières heures se traînent, nous arriverons avec deux heures de retard à Santa Apolonia. Fourbus, un peu sales, mais heureux d’arriver à bon port et de trouver des consignes automatiques, parce que notre hôte ne peut nous accueillir qu’à partir de 20h, et il est 13h…

Lisbonne se dresse devant nous, le soleil est au rendez-vous, l’aventure peut commencer. Ou continuer?

Mystère à Lisbonne

Alfama



Le titre peut sembler un peu pompeux, mais le fait est que Lisbonne cache un mystère que Callahan est moi n’avons pu élucider. Mais reprenons depuis le début…

Cela fait une semaine maintenant que nous sommes rentrés, 7 jours que le boulot a repris et que j’essaie de rassembler mes souvenirs pour vous en faire part le plus fidèlement possible. Après l’euphorie des premiers jours, certains moments s’effacent déjà de ma mémoire, je leur coure après avec mon filet à papillon, il ne faudrait pas qu’ils s’échappent trop loin.

11 sept. 2008

Lisbonne

Um beco


Nous sommes de retour de Lisbonne depuis lundi soir 21h, j'ai rattrapé la lecture de plus de 400 posts de blogs en tout genre, j'ai bientôt répondu à tous mes mails, replongé dans les boulots la tête la première, j'ai encore plus de projets en tête, des rendez-vous plein mon agenda, je me suis rendue compte d'énormément de choses pendant ce voyage assez hors du commun, bientôt je vous raconte tout ça... Promis!

8 sept. 2008

De l'écriture

le cadratin



C'est marrant, quand je vous ai demandé de vous présenter il y a quelques temps, vous êtes quelques un à m'avoir dit venir ici car (je cite de mémoire): " tu as une jolie plume".

J'ai été surprise! Point de fausse modestie ici, promis. Je ne me considère absolument pas comme quelqu'un qui écrit bien.

Moi, j'écris, point.

Il y a des périodes. La création, quelle qu'elle soit, n'est pas un flux continu. Et le plus souvent (enfin jusqu'ici), les écrits sont restés cachés. Même si je m'adresse à quelqu'un en écrivant, je ne pense pas une seule seconde que je serai lue. Je n'écris pas pour ça. Ce sont plutôt des bouteilles à la mer. D'ailleurs, je ne me relis jamais. Je déteste ça. Pour l'instant, parce qu'au boulot je suis obligée de me relire et plutôt 3 fois qu'une. Peut-être qu'un jour j'y prendrai goût?

Toujours est-il que je trouve mes textes très brouillon... Quasi impossible de tenir une ligne, je jettes ce que j'ai à l'esprit sur l'instant, on pourrait presque dire que je "vomis" mes pensées, brut de décoffrage, sans décodeur. A vous de faire le tri, si le cœur vous en dit.

Moi j'ai depuis longtemps abandonné l'espoir de plaire à un lectorat.

J'écris pour moi.

6 sept. 2008

Moi

soleil



Les pieds sur terre, la tête dans les nuages.

4 sept. 2008

Gourmandise?

brownie



J'admets aujourd'hui, pour la première fois, que j'ai un rapport conflictuel à la nourriture. Je vous rassure tout de suite, je ne suis ni anorexique, ni boulimique. juste, je n'ai plus ce rapport simple, naturel et surtout sain que l'on a tous étant petit (quoique ça c'est encore à vérifier...).

Je pensais à ça aujourd'hui, en rentrant du boulot sur mon vélo. En essayant de fouiller plus loin, je me suis rendue compte de plusieurs choses:

- J'ai commencé à grignoter systématiquement entre les repas à l'école secondaire. Une miche, une branche de choc, un ptit pain, tout dépendait de ce que le boulanger nous proposait. A chaque grande récré. Et ce dans les 3 collèges que j'ai fréquenté. Et ça a continué au lycée. A ce stade-là, j'en étais arrivée à penser que j'étais diabétique, tellement mes "hypoglycémies" de 9h30 me paraissait violentes. Après contrôle chez le médecin, mes "mauvais" ptit déj en étaient plutôt la raison. Et ça a continué, et ça continue toujours. Même en étant plus à l'école, surtout quand je ne travaillais pas et passais beaucoup de temps à la maison.
Un vrai bec à sucre.

- Cette période correspond au moment où je me suis aperçue que ça n'allait pas avec mes camarades de classe. Ça faisait un moment que ça durait, mais je pense que je ne voulais pas le voir. Et pourtant. Je n'en souffrais pas moins. Du coup, j'essaie de comprendre, et surtout de réapprendre. Retrouver la vraie sensation de faim. Avoir l'estomace vraiment vide avant de manger. Se reconnecter avec ce centre vital, le ventre. Chez moi, en cas d'angoisse, stress, peur et autres émotions (trop) fortes, c'est le ventre qui prend. Depuis longtemps. Trop longtemps à mon goût. D'où cette rééducation.

Ne vous en faîtes pas, le but n'est vraiment pas de mourir de faim! J'aime manger, j'adore les bons produits, les repas délicieux, je suis totalement fan de la cuisin de mon homme et de mes parents entre autres. J'ai juste l'impression qu'à force de manger n'importe quoi, n'importe quand et n'importe où, j'ai perdu quelque chose d'essentiel pour ma santé physique et mentale.

Le but ici n'est pas non plus de maigrir (au contraire!). Foin de régime ou quoi que ce soit du genre. Juste apprendre à rétablir un certain équilibre. Retrouver un rythme.

2 sept. 2008

Faire semblant

Deedeen



Je suis une fausse extravertie. Je parle beaucoup, j'ai un visage très expressif, je dis ce que je pense. Tout porte à croire que je ne cache rien. De toute façon je ne sais pas mentir. J'omets, à la limite. Mais je ne mens pas.

Pourtant.

Les blessures n'en sont pas moins sévères. Elles sont là, cachées.

Je suis de celles qui cachent par le trop plein. Une fausse rigolote.

Il arrive parfois, souvent même, que je dépasse les bornes. Sans m'en rendre compte. Ou alors en réalisant au moment précis où je franchis la limite.

Le pire...

Difficile à rattraper après, une fois que la parole a dérapé. Surtout que je n'aime pas spécialement m'excuser. Va savoir pourquoi.

Le cadre dans lequel j'ai grandi, mon cercle de famille proche (parents, frère) ou un peu plus éloigné (tantes, oncles, cousins/es) donne une énorme place à la parole. Au point parfois de donner le tournis à table quand tout le monde s'y met. S'exprimer, c'est vivre. Aussi naturel que respirer.

Pourtant, j'en suis sûre, nous avons tous nos fêlures. Mais de ça, on ne parle jamais, ou presque. Comme si c'était une honte?

Et la photo est toujours de mon Dou...